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17 avril 2012, par
Voir en ligne : La Flandre hésite à financer ses écoles les plus fréquentées par des francophones
Ainsi donc, après le réseau oui-m’fi expurgé des radios francophones, le Parlement Flamand se confirme comme un haut lieu de l’intelligence et de la modernité, après une déclaration de son président Jean Peumans, qui envisage le plus sérieusement du monde de mettre fin au financement par le budget flamand des écoles flamandes de Bruxelles.
Motif ? Ces écoles sont fréquentées par un trop grand nombre d’élèves francophones. Ceux-ci profitent donc indûment de l’argent flamand, ce qui est injuste. C’est encore un transfert Nord-Sud (disons Nord-Centre en l’occurrence), ce poison qui tue la Flandre à petit feu.
Il faut s’arrêter un peu sur ce qui pourrait apparaître comme une énième connerie malcomprenan ce flamande. Ne la balayons pas trop vite par un mépris pourtant mérité.
Quelques rappels :
On aurait donc pu penser que les écoles flamandes de Bruxelles sont un instrument parmi d’autres d’affirmation de la nation flamande, à ranger dans la même rubrique budgétaire que son ambassadeke à Nouillorque, par exemple.
Mais non : ces écoles sont un problème parce que tout en étant des pôles de cristallisation du caractère flamand de la ville, elles constituent aussi une aubaine pour des familles non flamandes qui y envoient leurs enfants s’instruire aux frais du contribuable flamand. Et c’est là que le bât blesse : fournir à des non flamands un service payé avec de l’argent flamand est inacceptable pour la Flandre. Un peu comme si des parents flamands pouvaient inscrire leurs enfants dans des écoles wallonnes, on croit rêver. Ah bon, ils en ont le droit ? Eh oui, ils ont ce droit, chose parfaitement normale dans un pays moderne.
Voilà comment il faut lire la déclaration du Président du Parlement Flamand : le citoyen flamand peut profiter de l’argent des autres, mais les autres ne doivent pas profiter de l’argent flamand. Poussée au-delà de l’absurde, cette logique interdirait aux pauvres Limbourgeois de profiter des largesses des riches Anversois, mais n’allons pas jusque là.
Mais alors… Cela signifierait-il que la Flandre renonce à flamandiser Bruxelles ? À dépenser des sous flamands à Bruxelles pour y affirmer une présence flamande sans proportion avec les 10 à 15 % de Bruxellois néerlandophones ? [1]
Je crois que oui : sans être un aveu de défaite, c’est une sorte d’armistice pour consolider des acquis désormais jugés suffisants : le confinement de Bruxelles définitivement amputée de sa périphérie au profit de la Flandre, la scission électorale et judiciaire d’avec Hal-Vilvorde, le refus d’un statut de région à égalité avec les deux autres, et des arrangements fiscaux qui expédient de la richesse bruxelloise en Flandre. Dat is genoeg.
[1] Je dis “néerlandophones” et non “flamands”, car Bruxelles n’est pas en Flandre.