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mardi 3 juillet 2012
“Chocolate Sundae”, Jazz Giants ’58 (chez Verve) : je lis çà et là des appréciations certes positives mais faites en se tordant le nez. Genre “Voilà quelques bons artisans qui se sont fait plaisir, c’est bien agréable”.
Oui, mais non : à ce niveau de perfection stylistique, ce n’est plus de la belle ouvrage, c’est du grand art. Oui c’est jubilatoire, oui ça fait bouger les pieds, mais apprenez à écouter, bon sang. Au-delà de la séduction, il y a là une construction collective rigoureuse, une inspiration sans faille, un souci du détail parfait, une cohésion impeccable, une précision [1] diabolique. C’est une leçon de musique, nom de Dieu. Prenez-en de la graine, vous n’en aurez pas souvent comme ça.
Gerry Mulligan, Ray Brown, Louie Bellson, Oscar Peterson, Herb Ellis, Harry Edison, Stan Getz : sept bons “artisans” comme vous dites. Trouvez-en douze comme eux, tiens.
[1] Peterson, Brown, Ellis et Bellson en particulier, ne sont pas franchement des approximatifs. C’est une section rythmique dont personne n’aurait osé rêver avant eux. Le soupir d’aise exhalé par Stan Getz à la fin du morceau en dit long sur l’effet que ça peut produire sur un musicien.