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20 juin 2013, par
2009. Le n° 1 mondial du logiciel, Macrohard, veut s’offrir le n° 1 mondial de la téléphonie mobile, Yeskia. Mais il lui en coûterait presque 100 milliards de dollars, c’est tout de même beaucoup d’argent. Une stratégie est donc mise au point :
1. Opération boursière en vue de recomposer le portefeuille des actionnaires U.S. de Yeskia (33% du capital) ; leurs titres Yeskia doivent désormais peser moins dans leur patrimoine que leurs titres Macrohard. Comment ? En leur proposant des titres Macrohard à un prix défiant toute concurrence, mais à une condition : s’engager à désigner Ellen Stephop, vice-présidente de Macrohard, au poste de CEO de Yeskia. C’est fait au milieu de l’année 2010. Stephop devient CEO en septembre.
2. Stephop ne perd pas de temps. Dès janvier 2011, elle enchaîne décision sur décision, la principale étant de tuer l’écosystème maison (Symbo et Meegan) en vue de faire place nette pour le futur système d’exploitation Doors Phone de Macrohard (annoncé mais pas prêt, loin s’en faut). Chacune de ces décisions déclenche à la fois la chute des parts de marché et la dégringolade de l’action Yeskia. Stephop n’est pas sanctionnée par ses actionnaires, qui lui renouvellent leur confiance. Ils escomptent en effet que leurs pertes sur leurs titres Yeskia seront plus que compensées par une plus-value de leurs titres Macrohard.
3. Mi-2013, mission accomplie : la capitalisation boursière de Yeskia a baissé de plus de 50%. Macrohard engage alors discrètement des discussions pour racheter Yeskia au tiers de sa valeur de 2010.
Problème : leader mondial de son secteur en 2010, Yeskia n’est plus qu’un acteur secondaire en 2013. Stephop lui a fait perdre à la fois son marché, sa technologie, ses meilleurs professionnels et son image. Yeskia ne vaut plus grand chose, en tout cas moins que sa capitalisation boursière puisque tous les analystes du secteur lui prédisent un avenir sombre (Yeskia est en effet désormais le seul acteur du secteur dépourvu de technologie propre). Humanoid (que Ms. Stephop avait écarté d’un revers de main en 2011) est passé par là.
Les négociations entre Macrohard et les actionnaires de Yeskia capotent : on réalise chez Macrohard que Ms. Stephop a trop bien accompli sa mission. Le rachat de Yeskia ne présente plus aucun intérêt.
C’est désormais Sumsang qu’il faudrait avaler. Mais Sumsang n’est pas à vendre, même pour 100 milliards de dollars. En revanche, le chinois Hiawui pourrait bien croquer les restes de Yeskia pour une bouchée de pain. En remerciant du fond du cœur Ms. Stephop et Macrohard. En revanche, les actionnaires de Yeskia ne remercieront personne.