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18 février 2007, par
Depuis 25 ans (1982, année des premiers PC IBM sous MS-DOS), nous avons presque tous baigné dans un environnement logiciel de plus en plus largement dominé par Microsoft (MS-DOS, Windows 3 puis 3.11, Windows 95, 98 et Millenium, NT, 2000, XP, sans compter les applications bureautiques, Internet Explorer, Outlook, etc).
Microsoft a évolué : la qualité technique de ses produits, au début franchement très mauvaise, s’est améliorée au fil du temps. La stabilité est en progrès. Mais dans le même temps, l’intéropérabilité (c’est-à-dire la compatibilité avec d’autres environnements) n’a connu aucun progrès, bien au contraire. La conformité aux standards n’est toujours pas la règle.
Il y a pire : les plus récentes évolutions, représentées par les deux nouveaux produits-phares de Microsoft que sont Windows Vista (système d’exploitation) et Zune (système multimedia), vont très nettement dans le sens d’une négation du droit de l’utilisateur. Ce dernier n’est plus habilité à se servir de son ordinateur pour créer, acquérir, traiter, transformer ou transmettre des données de son choix. Il ne peut le faire que selon des règles que Microsoft décide à sa place, avec des outils autorisés par Microsoft, vendus ou approuvés par cette société. Transgresser la loi de Microsoft peut entraîner la dégradation voire la cessation pure et simple du fonctionnement de l’ordinateur.
Et tout cela à un coût sans précédent, sensiblement supérieur à tout ce qu’on avait connu auparavant. Ce coût est encore aggravé par le fait que Vista exige des ressources matérielles beaucoup plus importantes que le système qu’il doit remplacer, non pas pour offrir des performances supplémentaires mais pour permettre au système de consacrer en permanence une partie significative de ses ressources à des fonctionnalités indésirables de surveillance du comportement de l’utilisateur, toujours soupçonné d’être un voleur qu’il faut sans cesse remettre dans le droit chemin.
En résumé, on veut nous faire payer (très cher) une nouvelle manière de travailler sans aucune liberté.
Il y a gros à parier que cette évolution va rencontrer un rejet massif : la majorité des utilisateurs se sont accomodés jusqu’ici tant bien que mal des limitations imposées par un éditeur commercialement dominant sans concurrents disposant d’une force de marketing équivalente. Fort de cette domination écrasante, Microsoft a cru pouvoir sauter un pas supplémentaire en tentant de prendre carrément le contrôle des ordinateurs de ses clients, et en le leur faisant payer au prix fort.
Il est difficilement imaginable que tous l’acceptent sans rechigner. Avant même l’annonce et le lancement de Vista, on a observé une certaine montée de systèmes concurrents, généralement non ou peu commerciaux (Linux notamment, principalement pour les serveurs), mais surtout auprès d’utilisateurs très motivés par leur liberté de choix et techniquement assez avertis.
Il est prévisible que désormais, on assiste à un rejet massif de l’enfermement et à une recherche active d’alternatives compatibles avec une vraie liberté de travailler avec des instruments choisis, selon des normes universellement interopérables, et des méthodes non imposées. On verra fleurir, à partir des distributions Linux déjà en forte progression de convivialité (comme Ubuntu), des systèmes complets, ouverts, peu chers (plus forcément gratuits, mais entre le coût exorbitant de la “solution” Vista et la gratuité complète, il y a de la place pour de véritables solutions commerciales à coût parfaitement raisonnable, assorties d’un véritable support client).
Qu’est-ce qu’on parie ? On peut déjà s’offrir pour zéro euro zéro centime de quoi satisfaire les besoins de 99% des utilisateurs : un système Ubuntu, une suite bureautique OpenOffice (compatible avec les formats MSOffice qui, lui, n’est compatible qu’avec lui-même), FireFox (navigation web), Thunderbird (courriel), XMMM et MPlayer (musique), TheGimp (imagerie). Cette panoplie gratuite supporte parfaitement la comparaison avec son équivalent “propriétaire”, qui vaut au minimum 1000 euros. Imaginons alors une offre commerciale intégrée et complète dix fois moins chère, à 100 euros, avec installation garantie, support, documentation, service.