Et un dépistage de la malcomprenance ?

Extraits de l’arti­cle réfé­rencé ci-des­sus :

La Communauté fran­çaise va lan­cer, début mars, une vaste cam­pa­gne de dépis­tage du can­cer du colon. Mais tous les fran­co­pho­nes ne seront pas logés à la même ensei­gne. (…) Malheureusement, un dépis­tage orga­nisé par la com­mu­nauté fran­çaise est très dif­fi­cile à orga­ni­ser à Bruxelles parce qu’il n’y a pas de recen­se­ment lin­guis­ti­que [1]. Il est donc impos­si­ble d’iden­ti­fier les Bruxellois fran­co­pho­nes. Une situa­tion absurde, liée à la com­plexité des ins­ti­tu­tions en Belgique. (…) La Belgique est sans doute le seul pays où il y a neuf minis­tres de la santé. (…) La com­mu­nauté fran­çaise, et la région fla­mande, com­pé­ten­tes pour la pré­ven­tion, ne sont pas d’accord sur le public cible (…) La Flandre a opté pour un dépis­tage “sélec­tif”, seuls quel­ques échantillons de la popu­la­tion feront l’objet d’un dépis­tage. Ce que ne vou­lait pas la minis­tre de la santé en com­mu­nauté fran­çaise.

Cette cons­ter­nante anec­dote confirme ce que je hurle depuis tou­jours : les com­mu­nau­tés devraient dis­pa­raî­tre du pay­sage ins­ti­tu­tion­nel. Elles sont coû­teu­ses, elles favo­ri­sent et ren­for­cent les ten­dan­ces au repli iden­ti­taire, elles éparpillent et affai­blis­sent l’action publi­que.

Dans le cas de la santé publi­que, on est allé jusqu’à régio­na­li­ser ET com­mu­nau­ta­ri­ser les com­pé­ten­ces. Ce n’est plus de la décen­tra­li­sa­tion, c’est de l’ato­mi­sa­tion.