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le beurre et l’argent du beurre, mais sûrement pas mon sourire.
29 juillet 2012, par
Les ayants-le-droit-de-se-foutre-de-notre-gueule répètent à l’envi qu’en achetant un disque, ce que nous acquérons n’est pas un objet physique (une galette naguère en vinyle noir, aujourd’hui en polycarbonate métallisé) mais un contenu immatériel dont la jouissance nous est concédée à titre personnel, avec extension éventuelle au cercle privé (disons la famille, pour faire court).
J’ai donc payé deux fois la même chose, juste pour préserver mon droit de jouissance que l’obsolescence technologique avait suspendu. Soit.
Là où je me mets en rogne, c’est en découvrant que ce coffret de CD est infesté par un système de protection des droits numériques (DRM) censé en interdire la copie. J’ai donc donné du bon argent en échange d’un mauvais produit dont je ne peux même pas profiter à ma guise : je peux l’écouter avec ma chaîne dite “de salon” mais pas en voyage avec mon baladeur. Je suis grugé, il n’y a pas d’autre mot. Ce produit prétendument dématérialisé est indissociable de son support physique.
Qu’à cela ne tienne (la colère peut quelquefois être bonne conseillère), avec un peu d’astuce et un bon équipement analogique et numérique à la fois, j’ai réalisé sans trop de peine (mais que de temps perdu !) d’excellentes copies numériques, nettoyées de la nuisance DRM, de ces enregistrements qui se retrouvent maintenant dans mon baladeur au format Ogg-Vorbis (et dans ma sonothèque au format FLAC sans perte). Ce qui me permettrait, si je le voulais, de les redistribuer gourbi et fourbi, ce dont je me garderai bien. [1]
Conclusion : j’ai été contraint de faire à titre privé ce que font les affreux pirates à titre vénal. J’ai réalisé des copies numériques quasi-parfaites et déprotégées de ces contenus achetés (deux fois) à prix d’or. Tout comme dans le cas du commerce illégal, le produit obtenu est meilleur que celui que distribue le commerce dit légal.
Je pratique ainsi une dématérialisation véritable, à l’inverse des éditeurs qui “dématérialisent” les contenus tout en forçant l’achat (répété) de supports physiques infestés de restrictions d’usage : ils veulent l’argent du contenu et l’argent du support (en plus de mon sourire de satisfaction, qu’ils n’auront pas), en échange d’une concession restreinte et précaire d’un contenu qu’ils renâclent à livrer au client honnête qui a payé son écot.
Il y a quelque chose de pourri au royaume des ayants droit. Je me suis donc arrogé unilatéralement une concession complète et à perpétuité des contenus que j’achète.
Non mais.
[1] Mais veuillez noter, Messieurs les ayants-droit, que vous m’avez contraint à fabriquer ce que vous ne vouliez à aucun prix - même dûment payé - : des copies d’une valeur supérieure à celles que vous distribuez, et susceptibles de circuler librement sur la Toile. Le commerce illégal est votre œuvre, que vous le vouliez ou non.