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mercredi 13 avril 2011 / 7 avril 2012, par
Voyageant souvent et longuement, j’ai (encore) craqué pour un de ces objets sans lesquels ma sonothèque, qui ne me quitte pourtant jamais, me semble aussi lointaine que mes fidèles et britanniques haut-parleurs restés à la maison.
Celui-ci s'appelle FoxL, je vais en dire du bien et ce n'est pas de la pub [1], je le jure.
Avant l'achat, j'avais lu çà et là des comptes-rendus élogieux voire dithyrambiques, y compris venant de sources que je juge généralement crédibles. Je ne suis pas déçu : cette petite chose est réellement étonnante [2]. La première surprise, au déballage, a été de la trouver encore plus minuscule que prévu, d'où quelque inquiétude sur ses performances.
Mais non, elle tient ses promesses et remplit exactement le rôle pour lequel elle a été conçue : une restitution du son sans commune mesure avec celle de n'importe quels transducteurs embarqués dans un PC portable, sous un volume assez petit pour accompagner son propriétaire absolument partout [3].
On ne perçoit pas (ou très peu) les déséquilibres flagrants dont sont habituellement affligées les enceintes miniatures, y compris celles d'un encombrement nettement plus important. Construction robuste, esthétique d'ingénieur qui ne plaira pas à tout le monde (à moi, si).
Deux légers reproches, au-delà des limitations acceptées d'avance compte tenu de la taille de l'objet :
On attend donc une version 3 bénéficiant d'une intégration plus poussée des potentialités du concept. Et je ne serais pas contre un modèle “magnum” (tout est relatif) deux fois plus gros, avec une spatialisation, une autonomie et un son augmentés en proportion. [8] Le petit tapis antidérapant fourni n'est pas superflu : contrairement à ses concurrents, le FoxL ne relègue pas la contrebasse aux oubliettes. Un bon enregistrement de Ray Brown peut l'emmener en promenade jusqu'au bord de la table et l'envoyer se fracasser sur le carrelage si on n'y prend pas garde.
Ah oui, vous attendez une comparaison avec mon précédent jouet, le Pure-Fi Mobile de Logitech. En deux mots, le FoxL est deux trois fois plus petit, deux fois plus cher et restitue un son globalement supérieur – avec un registre grave légèrement trop accentué à mon goût – à celui du Pure-Fi, lequel ne démérite pas pour autant : il est un peu plus précis dans l'aigu, reçoit le signal numérique USB et délivre une spatialisation stéréophonique plus large ainsi qu'une pression acoustique un peu plus élevée avant le seuil de saturation [9]. Son autonomie sur batterie est également meilleure
[1] Objectivement c'en est, mais je ne suis pas payé pour.
[2] Je rechigne à utiliser des termes comme “stupéfiant” ou “hallucinant”, mais on n'en est vraiment pas loin en l'occurrence.
[3] Vu la compacité du système, on pourrait imaginer que des constructeurs de PC acquièrent une licence Soundmatters et intègrent le FoxL dans leurs machines.
[4] Refus de tout compromis de la part de concepteurs intransigeants ? De toute façon, cet artifice peut aussi être obtenu par voie logicielle.
[5] Bizarrement d'ailleurs, le chargeur secteur fourni se connecte non pas au miniport USB du FoxL mais à une prise coaxiale classique.
[6] Méfiance tout de même : la plupart des PC portables ont une carte son intégrée délivrant un signal analogique franchement infect ; je précise que ce n'est pas le cas du E90 et du X201, irréprochables de ce point de vue.
[7] Convertisseur numérique-analogique
[8] Bose l'a presque
réalisé avec le SoundLink (pour lequel j'avoue avoir aussi craqué), mais celui-ci n'offre ni microphone, ni liaison audionumérique filaire, ni alimentation électrique par le port USB (non standard), réservé à la maintenance logicielle. Par son volume sonore, le SoundLink (130 x 244 x 48 mm et 1,3 kg) surclasse le FoxL (55 x 143 x 35 mm et 0,27 kg), au prix d'un encombrement et d'un poids multipliés par cinq. Malgré certains points communs technologiques, ils ne concourent pas dans la même catégorie.
Le rapport qualité/encombrement du SoundLink aurait pu être aussi étonnant que celui du FoxL mais ce n'est malheureusement pas le cas, car Bose a cédé à la préférence toxique d'une majorité de consommateurs pour une hypertrophie des registres bas-médium et grave. Il en résulte une restitution fortement et désagréablement déséquilibrée, pâteuse. Dans certaines conditions, en particulier à l'extérieur, cela peut être en partie corrigé par un placement acoustiquement judicieux.
[9] Ce qui s'explique aisément par la courbe de réponse beaucoup plus étendue dans le grave du FoxL